37°2 le matin est un film français réalisé par Jean-Jacques Beineix et sorti en 1986, d'après le roman de même titre de Philippe Djian publié l'année précédente. Le titre tire son origine de la température normale d'une femme enceinte au réveil.
À Gruissan-Plage sur la plage des Chalets, Zorg, 34 ans, est un homme à tout faire, chargé des réparations et de l'entretien d'un groupement de petites maisons, au milieu de nulle part. Vivant dans un bungalow sur pilotis, il rencontre Betty, une jeune femme jolie, impulsive et incontrôlable, avec qui il vit une histoire d'amour sensuelle et passionnée.
Betty se lasse vite de leur petite vie étriquée. Elle découvre un carton rempli de carnets noircis de Zorg, et se rend compte que ce dernier avait écrit des romans à ses heures perdues. Le considérant comme un écrivain talentueux, elle le pousse à écrire à nouveau et veut le faire publier. Après une dispute avec le patron de Zorg, Betty incendie le logement et les deux amants partent vivre leur amour libre et insouciant en région parisienne. Ils logent chez Lisa, amie de Betty, qu'elle surnomme sa « sœur » et son compagnon Eddy, propriétaires d'une pizzeria. Zorg et Betty y travaillent. Zorg dissimule les courriers de réponses négatives reçus de la part des éditeurs.
La mère d'Eddy meurt. Il hérite de sa maison à Marvejols (en Lozère) et du magasin de pianos. Zorg et Betty partent y habiter. Zorg livre les pianos. Joyeuse, Betty annonce à Zorg qu'elle est enceinte, test positif à l'appui. Plus tard, un courrier postal révèle qu'après analyse, Betty n'est pas enceinte. Elle sombre alors progressivement dans la folie. Un jour, elle se retrouve hospitalisée d'urgence après s'être arraché un œil. Un éditeur téléphone à Zorg et lui annonce qu'il lui a envoyé un contrat à signer pour publier son œuvre et ses futurs écrits. Zorg se rend à l’hôpital pour annoncer la bonne nouvelle à Betty. Il est révolté quand il constate qu'elle est couchée sur son lit, maintenue dans un état végétatif et sanglée. Zorg décide alors de mettre fin à leur amour fusionnel mais destructeur et au calvaire de Betty. Après s'être travesti, il s'introduit dans l'hôpital et étouffe Betty avec un oreiller. Après une période de laisser-aller, il se remet à écrire, concrétisant ainsi le souhait de Betty.
Réalisation : Jean-Jacques Beineix
Scénario : Jean-Jacques Beineix & Philippe Djian (roman)
Musique : Gabriel Yared
Affiche : Christian Blondel, avec un portrait de Béatrice Dalle réalisé par le photographe Rémi Loca
Jean-Hugues Anglade : Zorg
Béatrice Dalle : Betty
Gérard Darmon : Eddy
Consuelo de Haviland : Lisa
Clémentine Célarié : Annie
Jacques Mathou : Bob
Claude Aufaure : le médecin
Dominique Besnehard : le client de la pizzeria
Vincent Lindon : Richard le jeune policier
Raoul Billerey : le vieux policier
Claude Confortès : le propriétaire des bungalows
André Julien : le vieux Georges
Philippe Laudenbach : l'éditeur
Franck-Olivier Bonnet : un employé de la société de surveillance
Bernadette Palas : la maman du petit garçon kidnappé par Betty